La profession des ARP, s'est résolument engagée depuis plusieurs années
dans une démarche de reconnaissance accrue auprès des pouvoirs publics et une
professionnalisation importante de ses membres par la mise en place de qualification
désormais obligatoire pour accéder à la profession.
Malgré ce mouvement, la profession se retrouve de plus en plus mise en
difficulté d'exercer l'ensemble de ses activités par les restrictions tous les
jours plus grandes d'accès à des sources
d'informations indispensables à la pratique de la recherche.
Cet accroissement des restrictions est notamment dû à l'application de plus
en plus rigoureuse de la loi « Informatique et Liberté » du 6 janvier 1978
modifiée et actualisée par la loi du 6 août 2006 dont les décrets d'application
sont parus au JO le 20 octobre 2005.
Etant mieux à même de présenter les conditions dans lesquelles tel ou tel
fichier est utilisé, dans quel cadre strict il est réalisé et déclaré, la
profession a toutes les chances de voir évoluer son image et inverser la
tendance quant à l'accès à certaines données et bénéficier ainsi de meilleurs
conditions réglementaires dans l'exercice de son activité.
Vu l'importance du nombre des cabinets d'ARP, et du nombre de syndicats et
d'association, chacun étant une petite structure, l'intérêt de la
profession est de se doter, à partir de
Par ailleurs, ce Correspondant désigné par
Ainsi
Cette désignation paraît propre à mettre définitivement à l'abri les ARP
des sanctions qui aujourd'hui menace toute une
profession et offre enfin la possibilité d'entrer directement en relation avec
Les pouvoirs de
Cette loi du 6 août 2006, qui s'applique à tous les « fichiers » de données
nominatives qu'elles soient sur support électronique ou non, concerne ensemble
des administrations, entreprises privées, organismes. qu'elle
que soit sa taille et son importance.
Une des contrainte majeur concerne la « déclaration préalable » qui
consiste à demander l'autorisation à
C'est peu dire que chacun se retrouve dans la plus complète illégalité.
Ainsi convient-il d'agir car il n'est plus envisageable de maintenir la
profession, déjà fragilisée dans l'exercice de son activité, dans une situation
telle que cette épée de Damoclès puisse à chaque instant s'abattre sur l'un de
ses membres.
Cette loi rénovée met aussi en place la possibilité de désigner, à
l'intérieur de l'entreprise ou groupement d'entreprises, un « Correspondant à
la protection des données » ( CPD) chargé de mettre en conformité, de veiller
et de conseiller sur l'ensemble des traitements réalisés par l'ensemble des
membres du groupement. Il est, en quelque sorte, le représentant de
Pourquoi désigner un correspondant ?
Introduit en 2004 à l'occasion de la refonte de la loi Informatique et
Libertés du 6 janvier 1978, le correspondant à la protection des données à
caractère personnel est désormais un personnage incontournable dans le paysage
de la protection des données à caractère personnel.
Tous les responsables de traitements (Chefs d'Entreprises, Directeurs,
Elus, Présidents) et de fichiers peuvent procéder à sa désignation qu'ils
soient publics ou privés, qu'ils aient le statut d'associations, de
collectivités locales ou de grandes administrations de l'Etat, qu'il s'agisse
de PME-PMI ou d'entreprises multinationales.
1.. Alléger les formalités
La désignation d'un correspondant a pour effet d'exonérer les responsables
des traitements de l'accomplissement de tout ou partie des formalités
préalables leur incombant :
A/ Tenir la liste des traitements
a) Le contenu
de la liste
b) La mise à
jour de la liste
c) La publicité de la liste
B/ Veiller à l'application de la loi
a) Rôle de
conseil et de recommandation
b) Rôle de
médiation
c) Rôle
d'alerte
d) Rendre
compte de son action
2.. Assurer une meilleure application de la loi
La désignation du correspondant permet au responsable de traitements de
mieux assurer les obligations qui lui incombent en application de la loi.
Le responsable des traitements est notamment tenu d'assurer le respect des
droits des personnes concernées (droit d'accès, droit de rectification et de
radiation, droit d'opposition.) : il doit ainsi leur fournir une information
suffisante sur les traitements mis en ouvre. Il doit aussi veiller à ce que les
données traitées ne soient utilisées qu'aux seules fins pour lesquelles elles
sont collectées. Il doit enfin faire respecter la sécurité et la
confidentialité de ces informations ; ainsi les informations traitées ne
doivent pas être communiquées à des personnes n'ayant aucune raison de les
connaître.
Ces obligations impliquent une réflexion sur l'usage qui sera fait des
données, une définition des besoins tenant compte des droits garantis aux
personnes. Elles doivent ensuite se traduire par des mesures d'applications
concrètes et pratiques adaptées à l'activité professionnelle. Les choix
effectués en matière de systèmes d'informations doivent tenir compte de ces
droits et obligations.
En l'absence de correspondant, ces tâches sont souvent négligées alors
qu'elles sont essentielles au regard de la protection des droits des personnes.
Le temps libéré du fait de la dispense de déclaration peut désormais être
consacré à l'application pratique de la loi Informatique et Libertés et ce autant que de lourdes sanctions sont encourues en cas de
non-respect de ces obligations. Dès lors, en recourant à ce mécanisme, le
responsable de traitement dispose en la personne du correspondant d'un
interlocuteur spécialisé à même de la conseiller dans ses choix.
Quelles sont les missions du correspondant ?
1.. Tenir la liste des traitements
Dans les trois mois suivant sa désignation, le correspondant doit dresser
une liste des traitements automatisés pour lesquels il a été désigné. Cette
liste peut bien entendu être tenu de manière
informatisée.
a) Le contenu de la liste
b) La mise à jour de la liste
c) La publicité de la liste
2.. Veiller à l'application de la loi
a) Rôle de conseil et de recommandation
b) Rôle de médiation
c) Rôle d'alerte
d) Rendre compte de son action
Les compétences développées par le Correspondant devront lui permettre de
remplir les missions liées à sa nouvelle fonction, en particulier :
Connaître la législation en vigueur et la jurisprudence
Connaître les règles concernant les contenus informationnels
Connaître la responsabilité du chef d'entreprise quant à son activité sur
l'Internet
Mettre en oeuvre des moyens appropriés à la confidentialité des données
Contrôler l'accès aux données et applications
Sécuriser les échanges
Former le personnel à
Elaborer
Mettre en oeuvre une politique de sauvegarde et un plan de sauvegarde
Mettre en place les procédures de sauvegarde
Mettre en oeuvre des moyens de défense minimums
Bloquer les attaques automatisées
Limiter les brèches ouvertes : se protéger des vulnérabilités
Limiter la prolifération virale : les anti-virus
Détecter les anomalies
Etablir une barrière de sécurité entre les données externes et internes
Gérer et maintenir la politique de sécurité
Les risques liés au changement
Mettre en place les outils d'une maintenance minimum
Le Correspondant, agrée et répertorié nominativement auprès de
Les « déclarations préalables » se font désormais auprès du Correspondant
et non plus auprès de
Outre
Yves CONVERSANO